Découverte de l'Antarctique

 

Dès le Moyen Age, on supposait l'existance d'un tel continent austral, appellé "Terra Australis Incognita" (Terre Inconnue Australe)  afin de faire contrepoids aux masses continentales de l'hémisphère nord. Cette Terra Australis Incognita devint vite une obsession pour les navigateurs de l'époque, et plusieurs expéditions furent menées. Celle de James Cook, le 17 janvier 1773, fût la première à atteindre et dépasser le cercle polaire antarctique mais ils durent rebrousser chemin peu après, en raison de l'épaisseur des glaces. En 1819, Fabian von Bellingshausen fut envoyé par la Russie afin de cartographier le cercle polaire et s'approcha à 40km des côtes du continent. Le premier accostage sur le continent, eu lieu le 7 février 1821 grâce au chasseur de phoque américain John Davis. Mais ce n'est que 20 ans plus tard que Louis Philippe, roi de France, demanda à Jules Sébastien César Dumont d'Urville d'aller exporer cette région antarctique : son voyage fut un succès dès qu'il mit pied sur le continent, le 20 janvier 1840. Il baptisa cette terre en l'honneur de sa femme Adéle, la Terre Adélie.

 

La Terre Adélie et le traité de l'Antarctique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec une superficie de 14 millions de km², dont 432 000km² pour la Terre Adélie, de nombreux pays ont par le passé revendiqué une partie plus ou moins importante de ce continent : il s'agit de l'Argentine, l'Australie, le Chili, la Grande-Bretagne, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la France. Afin de créer un cadre, des décisions on été prises lors du Traité de l'Antarctique, signé en 1959 à Washington. Ce traité prévoit nottament que le continent est de nature scientifique et que tout usage à des fins militaires, essai nucléaires, extraction de matières premières, pétroles ... serait interdite et que seul des interventions scientifiques et de nature pacifique seraient autorisées (observation de la faune, études des animaux, comportement humain en milieu hostile (utile nottament lors de l'exploration spaciale) ...)

 

L'exploration moderne de la Terre Adélie

La France commança l'exploration de la Terre Adélie en 1950 avec la première base à Port Martin, cependant un incendie détruisit le bâtiment principal pendant la relève en janvier 1952. Une nouvelle base en Terre Adélie, située sur l'île des Pétrels dans l'archipel de Pointe Géologie, fut donc construite en 1956 seulement quatre ans après, la base Dumont d'Urville.

La base Dumont d'Urville peut accueillir une trentaine d'hivernants en hiver et jusqu'à quatre fois plus en été.