Le manchot empereur

On le trouve uniquement sur le continent antarctique. Il s'agit de la plus grande espèce de manchots (environ 1,20 m pour un poid de 25 à 40 kg) possédant les meilleurs temps de plongée (20 min à 250 m). De plus, il peuvent supporter des températures glaciales (-50°C) ainsi que des blizzards violents (200 km/h). Le couple de manchot empereur pond un oeuf unique par an c'est ce qui explique que la population de manchots empereurs ne croît que très faiblement. La garde , de l'oeuf puis du poussin se fait alternativement par le père puis la mère : la femelle transfère l'œuf sur les pieds du mâle puis part se nourrir en mer. La femelle revient juste avant l'éclosion, et si le poussin a éclos avant le retour de la femelle, le mâle, malgré son jeûne, s'en occupe et le nourrit grâce à une secrétion œsophagienne. Cela permet au poussin de survivre et de grandir pendant une durée maximale de 2 semaines.


Au retour de la femelle, le mâle, après avoir transmis le poussin, peut se rendre en mer pour une durée moyenne de 25 jours afin de se nourrir et de se reconstituer ses réserves. La transmission du poussin, du mâle vers la femelle ne prend qu'une dizaine de secondes, cependant elle peut s'avérer mortelle si elle dure dans le temps (le poussin gèle en moins de 2 minutes).
Enfin, le poussin est nourri par les deux parents par des poissons régurgités jusqu'à son départ vers l'âge de 4 mois. Aujourd'hui il n'y a qu'à peine 400 000 individus (dont plus d'un quart en mer de Ross).

 

 

Le manchot adélie

On peut l'observer autour du continent antarctique, on ne le trouve pas dans les archipels Crozet, Kerguelen ni Saint Paul et Amsterdam. Ce manchot, qui se nourrit essentiellement de krill qu'il trouve à une profondeur d'environ 50 m, peut mesurer jusqu'à 75 cm pour un poid d'environ 5 à 6 kg. La femelle pond deux oeufs, l'élevage des poussins est confié en alternance à l'un et à l'autre partenaire. La population totale, répartie tout autour de l'antarctique atteint 2 500 000 couples pour 10 000 000 de jeunes. Sa particularité est d'avoir un anneau blanc autour de ses yeux. Ce nombre est en légère augmentation sauf autour des bases antarctiques.

 

Le manchot à jugulaire

Il mesure entre 65cm et 75cm pour un poid inférieur à 5kg. La population de manchots à jugulaire est l'une des plus importantes puisqu'elle atteint près de 8millions de couples. Il est facilement reconnaisable à la bande blanche parcourant sa tête au niveau de son menton. Sa nourriture est basée presque exclusivement sur le krill ainsi que de petits poissons qu'il trouve ocasionnellement. On le trouve dans les îles sub-antarctiques, présence très occasionnelle dans les districts des Kerguelen et Crozet. Aucun individus à Saint Paul et Amterdam.

 

Le phoque crabier

Ce phoque ne mange pas de crabe, contrairement à ce qu'on pourrait penser, mais exclusivement du krill qu'il pêche de la même façon que les baleines à savoir en filtrant de l'eau de mer. Les phoques crabiers jouent un rôle important dans l'écosystème marin puisqu'il consomment jusqu'à 160 millions de tonnes de krill par an. Aujourd'hui, on dénombre plus de 25 millions de phoques crabiers au large de l'antarctique. Ces phoques peuvent être exploités avec un seuil de 175 000 individus.

 

Le phoque de Weddell

C'est le plus impressionnant de tous les phoques, plus de 3 m de long pour 450 kg, mais aussi le plus résistant aux températures glaciales de l'antarctique. Le phoque de Weddell est un pinnipède qui ne s'éloigne que très rarement de la banquise, il plonge souvent dans l'eau froide où il peut aller jusqu'à 700 m de profondeur et y rester pendant une période d'environ 1 h 20. Actuellement, on compte entre 600 000 et 1 000 000 d'individus répartit autour du cercle polaire antarctique.

 

Le phoque de Ross

C'est le phoque le plus rare et le plus mal connu de tous les phoques. C'est aussi le plus petit : 2,20 m de long pour un poid d'environ 160 kg. Il se nourrit de poissons et d'un peu de krill qu'il pêche aux abords de la banquise. Dans l'eau il est assez rapide mais dès qu'il en sort il peut être approché facilement. La population des phoques de Ross se répartit autours de l'antarctique et on l'évalue à 150 000 individus pour la plupart solitaires.

 

Le léopard de mer

Le léopard de mer est un des plus imposant phoque, plus de 2,80 m de long et un poid d'environ 300 kg, il est aussi un très bon chasseur de proies vivantes. En effet, il se nourrit de jeunes phoques, de bébés manchots ou de petits oiseaux, il peut aussi pêcher le krill très abondant dans les mers australes. Le nombre total de léopards de mer est d'environ 500 000 individus.

 

Le skua antarctique

Le skua antarctique est un prédateur, de taille comparable à celle d'un goéland, qui s'attaque aux oeufs et aux poussins de manchots qu'il subtilise vivant. Le skua se nourrit aussi de poissons qu'il pêche en mer. Aujourd'hui leur nombre est stable, au alentour de 7 000 individus dont plus de la moitié en Terre de Ross. Pendant la période hivernale, les skuas migrent dans l'hémisphère Nord et vont jusqu'en Alaska et au Groenland.

 

 

Le pétrel antarctique

Cet oiseau est mal connu car il ne se reproduit qu'en antarctique mais il niche loin dans les terres inhospitalières de du continent puisqu'on le trouve jusqu'au 80° Sud à plus de 300 km de la mer la plus proche. Avec son mètre d'envergure et pour un poid d'environ 600 grammes, le pétrel antarctique se nourrit essentiellement de krill et de poissons qu'il attrape dans la zone du pack et autours des icebergs. Il vit en colonie généralement installée dans un endroit exposé au vent afin de n'avoir pas trop de neige. Sa population est estimée à plusieurs millions d'individus.

 

Les pétrels de Wilson

C'est le plus petit oiseau de l'Antarctique, seulement 40 cm d'envergure, et aussi le plus léger, 50 g au plus. En été, il vole autour de l'Antarctique et des îles subantarctiques et se nourrit de petits poissons et de crustacés qu'il pêche soit aux abords des bâteaux de pêche soit grâce à un vol spécifique. En effet, il plonge ses pieds très souvent dans l'eau et de cette façon il attire ses proies. En hiver, il se lance dans une grande traversée de l'océan qui l'amène jusqu'au Nord-Est du Canada ou au Nord de l'Océan Atlantique.

 

Les pétrels des neiges

Doté d'un plumage aussi blanc que la neige, le pétrel des neiges peut se confondre avec le milieu naturel qui domine son habitat. Le pétrel des neige est aussi un grand voyageur, il a en effet été observé en vol à plus de 400 km à l'intérieur des côtes de l'antarctique. De plus, il peut nicher dans certaines crevasses des montagnes du continent à plus de 2 400 m d'altitude afin d'être protégés des skuas antarctiques, ses principaux prédateurs. Il se nourrit principalement de poissons et de krill qu'il pêche entre les icebergs dérivants. La population de pétrel des neiges est importante et atteint aujourd'hui plusieurs millions d'individus.

 

Les fulmars antarctiques

Le fulmar antarctique est un oiseau pouvant atteindre 1,20 m d'envergure qui a un style de vol très caractéristique. En effet, il peut voler pendant des heures autour des bâteaux de pêche ou pour guetter le poissons ou le krill dont il raffole. Il niche sur les étroites corniches des falaises de l'Antarctique.